Règlementation sur l’activité de prothésiste ongulaire : pas de qualification en esthétique requise pour la pose de faux ongles !
Mis à jour en Novembre 2017
En ce début d’année, la Secrétaire d’Etat Martine Pinville lève le voile sur la règlementation relative à l’exercice de la profession de prothésiste ongulaire et clarifie enfin la situation. Une qualification en esthétique n’est pas obligatoire pour la pose de faux ongles. Une très bonne nouvelle et un soulagement pour celles dont les dossiers étaient bloqués ou en attente d’immatriculation auprès des CMA.
La Secrétaire d’Etat met les choses au clair
Plusieurs organisations professionnelles et artisanales comme la CNEP, (Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie) ont reçu courant janvier 2016 un courrier signé par Madame la Secrétaire d’Etat, chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire. Un courrier qui rappelle et clarifie enfin la doctrine administrative sur l’applicabilité du dispositif de qualification professionnelle prévue par l’article 16 de la loi du 5 juillet 1996, à l’activité de prothésiste ongulaire.
Selon la CNEP, la Secrétaire d’Etat rappelle dans un courrier daté du 10 janvier 2016 que « L’activité de prothésie ongulaire non assortie de prestation de manucure n’est pas soumise à l’obligation de qualification professionnelle prévue par l’article 16 de la loi du 5 juillet 1996, et ne nécessite donc pas la détention d’une qualification d’esthéticien pour son exercice. »
Concrètement, vous n’aurez pas besoin d’un diplôme d’esthétique pour avoir le droit de vous immatriculer en tant que prothésiste ongulaire auprès de votre CMA.
Le courrier précise et liste les différents actes relevant de l’exercice de la prothésie ongulaire. Des actes considérés « à finalité esthétique et de rallongement de l’ongle » comme :
• La pose de faux ongles avec gel ou la pose de capsules,
• Le façonnage résine et les décorations uniques,
• Les comblages,
• Les déposes,
• Les décorations d’ongles,
• Enfin, la pose de vernis classique et de vernis semi permanent.
Ce courrier précise également que l’information a été transmise à toutes les chambres de Métiers et de l’Artisanat avec comme consigne précise de « veiller à ne pas exiger lors de l’immatriculation des entreprises artisanales, ou de leurs contrôles en application du 1 bis A de la Loi du 5 juillet 1996, la justification d’une qualification d’esthéticien pour l’exercice de la pose de faux ongles. »*
Prothésiste ongulaire un métier accessible à tous
Depuis fin 2013 la situation était confuse et très inégale selon les régions, certaines CMA refusant l’immatriculation au métier de prothésistes ongulaire à toutes personnes ne disposant pas d’un diplôme d’esthétique, laissant les professionnels de l’ongle dans le flou.
Le courrier de la Secrétaire d’Etat lève les doutes et clarifie les choses une fois pour toute.
Qu’est-ce que signifie ? Les métiers de styliste et prothésite ongulaire sont accessibles à tous quelle que soit votre formation initiale ou votre parcours professionnel. Que vous soyez ou non esthéticienne de formation, en reconversion professionnelle, vous pourrez à l’issue d’une formation ongles (qui vous apprendra à maîtriser les différentes techniques de poses de faux ongles) travailler en tant que prothésiste ongulaire en tant que salarié dans un institut, ou à votre compte.
Nous vous invitons à consulter la note d’information de la CNEP pour en savoir plus.
*Source CNEP